"Douze leçons sur l'histoire" de Antoine Prost

Résumé :

Douze leçons sur l'histoire est tout le contraire d'un cours magistral : des anecdotes, un style, une voix, bref, un ouvrage vivant, toujours passionnant, qui parvient à cerner les enjeux du métier d'historien en douze chapitres issus d'un cours donné en Sorbonne. Alors que les historiens français répugnent à entamer une réflexion épistémologique sur leur science et qu'à force d'emprunts à l'économie, la sociologie et la linguistique, l'histoire apparaît "en miettes", Antoine Prost a jugé nécessaire de faire le point sur la place et le rôle social de l'histoire et des historiens. Et l'auteur, spécialiste de la société française, de souligner notamment la place éminente que tient l'histoire en France, constitutive de l'identité nationale et fortement relayée par l'institution scolaire. Non sans un certain didactisme, mais toujours avec faconde, l'historien nous livre avec plaisir sa passion. De nombreux encadrés rendent hommage à ses illustres confrères : La société féodale de Marc Bloch, la Grammaire des civilisations de Fernand Braudel, l'Histoire de la Révolution de Jules Michelet, The idea of History de Robin G. Collingwood, Les noms de l'histoire de Jacques Rancière, La crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution de Ernest Labrousse. Une invitation à se repencher sur l'Histoire. --Sylvain Lefort

Mon avis :

A travers quelques chapitres, l’auteur interroge le métier d’historien. Qu’est-ce que l’histoire ? Qu’elle est sa place dans la société ? Comment se métier s’est construit et a évolué ? etc., etc. C’est à toutes ces questions et bien d’autres que l’auteur va donc répondre.
On ne s’étonnera plus alors de découvrir que l’histoire est une matière où se croise et s’utilise plusieurs concepts (ce qu’on se rend assez vitre compte dans les études) et que ce champ d’étude se trouve à la croisée de plusieurs métiers, de plusieurs spécialités : archéologie, linguistique, philosophie, etc. En outre, on (re)découvrira son utilisation notamment dans le champ politique.
Pour finir et pour les futurs historiens il peut donner aussi quelques réflexions sur la manière de faire l’histoire : avec des si ; avec les bons mots ; avec l’imagination ; avec la faculté de mettre un peu de sentiment en se mettant à la place de ces êtres du passé ; avec la nécessité de se déplacer pour rendre l’histoire vivante et moins froide, etc. Tout ça en restant bien sûr pro !

Je ne vais cependant pas vous mentir, ce livre peut s’avérer vers la fin un peu fastidieux, tout du long régulièrement alambiqué. Vous allez relire des passages et finalement en sauter.