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Encre d'époque.
12 juin 2019

"Les racines de notre Europe sont-elles chrétiennes et musulmanes ?" de Guy rachet

 

"Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire."
H. Boumediene (dans son discours à l’ONU en 1974)

"Je sais bien qu’il y a des musulmans « voltairiens » comme nous l’apprend, par exemple, M. Léger, mais sont-ils encore musulmans ? D’ailleurs ils sont si peu nombreux qu’ils ne risquent pas de transformer l’islam […]"
p. 404.

  "Pour ce qui concerne la tolérance au regard des juifs et des chrétiens - qui, en Espagne sont appelés "mozarabes" -, elle était relative, pouvait tourner en pogrom comme ce fut le cas dans cette même Andalousie, en 1066, où furent  massacrés quelques vingt mille juifs à Grenade, soit toute la communauté juive, mais il eut bien d'autres persécutions et massacres juifs en terre d'islam (voir Mark Cohen),
sans compter les milliers de chrétiens réduits en esclavage et déportés au Maroc par les Almoravides en 1126. [...]"
p. 275

guy rachet les racines de notre europe sont elles chrétiennes et musulmanes

 Résumé :

Les racines de l'Europe ? Voilà un sujet important et d'actualité. Guy Rachet, avec sa culture, se fondant sur une vaste documentation sérieuse, diversifiée, s'attaque. souvent avec verve et toujours avec courage, à ce débat voire à ce choc des civilisations. Textes et références à l'appui. Guy Rachet prouve que sur le socle des Celtes, Germains, Slaves, Latins, Hellènes s'est épanouie une civilisation novatrice et libératrice. Il atteste que le Moyen Âge européen n'a jamais été la période obscure et barbare que d'étranges " europhobes " ont professée. qu'il n'y a jamais eu de rupture avec la tradition gréco-romaine, et que, contrairement à l'islam dont le Coran a toujours été aux fondements de l'enseignement, celui des clercs du Moyen Age était établi avant tout sur la connaissance des auteurs latins dits " profanes ". Guy Rachet met ici en valeur la prodigieuse floraison d'art, de peinture. de sculpture, d'architecture (romane et gothique), de littérature, de philosophie et de science, qui marque cette période. Un ensemble qui fait de l'Europe du Moyen Age puis de la Renaissance un des joyaux de la civilisation. Il est patent que c'est à la Grèce que l'Europe doit ce qui la distingue dans le concert des peuples et des nations.

Mon avis :

Depuis plusieurs années, on essaye de nous faire croire, par un travestissement de l’histoire, que la France et même l’Europe devrait tout aux musulmans et à leur religion. On dit même que la France n’a jamais été chrétienne ! (J’invite tous ces idiots à regarder l’art français, le calendrier grégorien, son paysage avec ses calvaires, ses églises…, le sacre des rois de France qui font référence à la religion chrétienne, son histoire, et j’en passe pour qu'ils se rendent compte de leur stupidité.)
Ces assertions, que beaucoup considèrent véridiques, le sont-elles vraiment ? Du fait que l’on avance ceci pour justifier l’invasion islamique actuelle, et excuser le caractère belliqueux et raciste de ces gens-là (que l’on transpose souvent à tort et par bêtise chez les occidentaux), la question doit être posée sérieusement ; est-ce vrai ? Ou est-ce que les musulmans s’attribuent des choses qui ne sont pas les leurs ? A ces questions, Guy Rachet va tenter d’y répondre avec beaucoup d’érudition. Je ne dis pas que tout est juste dans ces pages, je pense qu’on peut remonter un peu plus loin par exemple avec la cité souterraine de Cappadoce, mais quoi qu’il en soit c’est un fait, la civilisation européenne n’est pas née avec l’islam. La civilisation tout court d’ailleurs.
Même si, personnellement je suis contre le fait qu’on avance les bienfaits du temps passé pour justifier des actes et une idéologie condamnable, et bien actuelle comme l’islamisme ou encore l’immigration massive (notons que dans l’esprit de ces idiots utiles, ceci n’est valable que pour l’islam et non la colonisation européenne…), et même si je trouve parfaitement stupide de mettre en avant des faits passés qui sont depuis très longtemps dépassés par les sciences actuelles ( ce n’est pas les musulmans qui ont inventé le premier ordinateur, le bateau à vapeur, le moteur à explosion, les antibiotiques, les avions, la télévision, la science quantique, les satellites…), j’ai quand même voulu lire ce livre qui date de 2011, étant donné qu’il est toujours d’actualité. Et même s’il s’est passé beaucoup de chose depuis, le côté historique, actualité et religieux n’en demeure pas moins vrai.

Âge d’or islamique, oui mais…

C’est un fait l’âge d’or islamique a vécu sur quelques siècles, jusqu’au 13ème siècle (ce qui laisse entendre un déclin avant cette date) comme en témoigne les nombreuses traductions du grecque faites en arabe. Pour qu’elles aient été faites en arabe, c’est qu’il a fallu quelques curieux chez les conquérants musulmans, c’est un fait, toutefois penser qu’elles viennent d’eux comme le pense les islamophiles est faux. En effet, comme va le dire ce livre – et pas que ce livre, je l’ai lu chez Gabriel Martinez-Gros –  les traductions se font du grec en arabe par les chrétiens comme les syriaques et les juifs ce qui les placent comme premier acteur de de la renaissance islamique.
« Plus de deux siècles plus tard al-Maqdisi assure, dans son Livre des provinces, que c’est seulement àTibériade qu’on trouve des scribes réputés, car aussi bien en Syrie qu’en Egypte on ne rencontre guère de musulmans cultivés et que le savoir est détenu par les chrétiens et les juifs »
p.242
O
utre les traductions, le monde islamique a eu ses penseurs comme Avicenne, Averroès, ces fameux philosophes dont on nous rabâche aujourd’hui les oreilles, et qu’on nous vend comme si la population entière avait été touchée par la grâce, la science et la philosophie découlant de ces gens-là. Mais savez-vous que ce n’est pas le cas ? Vu que ça ne sortait pas d’un cercle d’initié (comme dans le monde chrétien à la même époque en passant).
De fait et devant cette réalité, on peut se demander pourquoi nos islamophiles ne sont pas un peu plus honnêtes quand ils abordent ces hommes-là ? En précisant par exemple que la population n’était pas mêlée cette effervescence intellectuelle, et même  que les philosophes ont eu quelques problèmes avec les musulmans bien croyants. Comme Averroès qui fut maltraité par ses coreligionnaires en Andalousie sous les Almohades qui ont brûlé ses livres, et que une fois réfugié à Fez, « en 1195, il a été humilié devant une mosquée, obligé de s’agenouiller et battu par les bons musulmans de la ville ». (p.352)

En plus de ces sujets, pourquoi ils ne parlent pas de la crise des mutazilites quand ils abordent l’islam, ni des livres brûlés (pas qu’une spécialité islamique d’ailleurs) parce que la science ne pouvait s’entendre avec le Coran ? Pourquoi ? Si ce n’est que pour dissimuler finalement, qu’on est loin de la civilisation éclairée, tolérante et brillante qu’on essaye de nous vendre aujourd’hui. Les quelques penseurs intelligents et curieux que l’islam a eu, ne fait pas la brillance d’un peuple, surtout quand il n’y a aucune répercussion sur la civilisation entière, ce qui n’est pas le cas de l’Occident où le savoir circulent et les idées aussi.
Quoi qu’il en soit la renaissance islamique a bien eu lieu, mais elle s’est basée sur le savoir greco-romain et n’a pas été non plus exempte d’erreur. De plus, elle possède dans le monde musulman nombre d’opposant comme Al-Ghazâlî.

L’Occident médiévale, un monde pas si sombre :

Outre s’interroger sur le manque de sincérité des islamophiles (les islamistes on connait déjà la réponse), Guy Rachet partant des temps anciens, va nous montrer aussi point par point les mensonges des islamo-collaborateurs et des islamistes, en ressortant de l’oubli (volontaire ou pas) tout ce qui a fait les sciences antiques mais aussi médiévales européennes. Aborder l’une et l’autre, c’est montrer d’une part que l’on attribue des inventions aux musulmans à tort, comme par exemple la géométrie que l’on dit être une invention arabe islamique, alors que le premier traité de géométrie connu a été écrit par le grec Hippocrate de Chios. Et d’autre part c’est montrer que toute la science médiévale européenne ou arabe s’est faite sur la science grecque (qui elle-même repose parfois sur d’autres sciences), et que de fait l’époque médiévale européenne n’avait en rien oublié la science et la pensée grecque et romaine. En témoigne : la Renaissance Carolingienne et son école palatine ; la cité des livres qu’est le Mont Saint-Michel ; la pensée d’Aristote traduite en latin par Boèce au 6ème siècle ; la traduction de l’ Ethique à Nicomaque d’Aristote par Burgondio de Pise un peu plus tard ou encore sa traduction directement du grec au latin de Gallien avec De sanitate tuenda (abrégé Tekhnê) ; l’enseignement universitaire et de ses ancêtres : les écoles cathédrales et monastiques avec le savoir profane et religieux (cf. l’abbaye de Paraclet pour les femmes savantes) ; etc., etc. La liste est longue comme un jour sans pain.
Bien sûr les musulmans ont apporté des choses à l’Europe et l’auteur le dit clairement quand il aborde certain côté des mathématiques ou encore de la médecine, mais ce n’est pas aussi important qu’on voudrait le faire croire. L’Europe n’a pas entendu après eux pour mener de son côté ses traductions et ses recherches, ni fonder ses écoles.
Enfin je parle des sciences grecques et des philosophies grecques, mais l’université médiévale occidentale possède aussi son importance, avec sa pensée et ses exercices comme la disputatio. En outre, des clercs peuvent avoir eu une grosse influence dans la pensée occidentale comme avec Pierre Abélard par exemple. Enfin, je voudrais attirer l’attention sur le programme des universités occidentales qui passait avec la théologie par le trivium et le quadrivium, et souligné qu’on est loin du bourrage de crâne islamique qui passait et passe encore aujourd’hui par la retenue entière du Coran, qui est la base de l'enseignement dans le monde islamique. D’ailleurs c’est ce que disait al-Nawawî dans ses commentaires « il faut propager la science, selon cette parole de Dieu… ». Seul Tolède semble faire figure d’exception plus tard.

« Déjà, par ces simples énumérations, on voit que l’éducation du jeune clerc médiéval est loin de l’enseignement pratiqué dans le monde musulman où la première étude était celle du Coran qu’il fallait savoir par cœur. Car tout enseignement se faisait dès le départ, à parti du texte du Coran. Ce que confirme Ibn Khaldoun (Discours, t. 2, p. 898-899) : « La source (asl) de toutes les sciences traditionnelles, ce sont les prescriptions du Coran et de la Sunna – c’est-à-dire de la Loi révélée par Dieu et Son Apôtre – ainsi que toutes les sciences connexes nécessaire à leur utilisation : c’est le cas, notamment, de la philologie arabe, car l’arabe est la langue de l’islâm et de la Révélation coranique. Il y a un grand nombre de sciences traditionnelles, car c’est le devoir de tout musulman, légalement capable, de connaître ses obligations religieuses. […]»
« Apprendre le Coran aux enfants est la marque de l’islâm, écrit plus loin Ibn Khaldoun. Les musulmans l’ont adopté et le pratiquent dans toutes leurs cités… Le Coran est donc devenu le fondement de l’instruction et sert de base à toutes les acquisitions ultérieures. En effet, rien ne s’enracine plus fortement dans l’esprit que ce qu’on a appris dans son enfance : tout le reste se construira là-dessus ».

[Après un interlude sur Tolède] Il n’en demeure pas moins que le savant musulman est visiblement marqué par la religion et la pratique du Coran. La lecture même d’un grand nombre de texte arabes, quelle que soit l’époque de sa rédaction, lasse par ces refrains sans cesse répétés : si l’on nomme Allah, on invoque sa grandeur et on requiert sa bénédiction, si l’on évoque Mahomet, on ajoute toujours que son nom soit béni et même Ibn Khaldoun termine ses chapitres en assurant qu’Allah en sait plus que lui, dans une optique musulmane, on s’en douterait ; obsessions d’actes de foi qui usent le lecteur, qu’on ne retrouve jamais cher les autres chrétiens pour aussi engagés, soient-ils dans leur religion » p.318
Qu’on le veuille ou non, les traductions occidentales directement du grec, le programme et les exercices médiévaux pratiqués à l’université, en sachant qu’il existait des universités spécialisées dans le droit, la médecine… font partie d’une culture éclairée qui montre que l’Occident ne vit pas un dans un âge sombre et religieux à l’époque médiévale. Quand on voit les cathédrales merveilles de science comment le penser ?! Quand on connaît l’existence des Goliards comment le penser, ils sont la révolte même !

Les crimes des autres aussi :

Au-delà de la déconstruction de la légende lumineuse islamique qui s’opposerait à l’Europe sombre malgré son art et sa culture - rappelons à tout fin utile, que l’Europe n’a jamais eu de cesse d’évoluer pendant l'époque médiévale et après l’époque médiévale : la Renaissance du 15-16ème siècle, les Lumières, la Révolution industrielle, la Révolution technologique, les Droits de l’Homme, la Libération de la femme, la conquête de l'espace, etc. - notre auteur va aussi se faire un malin plaisir de rappeler quelques faits historiques, qu’il semble important de rappeler dans cette époque de repentance réclamée et exigée à tout bout de champ.
Si on ne peut nier les crimes perpétrer par les chrétiens (ce que l’auteur ne cherche absolument pas à faire, il n’a pas l’air de les porter vraiment dans son cœur non plus), il est absurde de croire que seuls les chrétiens ont été des colonisateurs, des conquérants ou encore des esclavagistes. En effet, les musulmans (c’est là qu’on aperçoit de la mauvaise foi légendaire de Taubira et d’autres) ont eu leurs colonies (voir la Grèce et le massacre de Chio), leur esclavagisme plus conséquent et long que celui de l’Occident, ainsi que leurs croisades en Orient et Occident. Eh oui ! Bien idiot celui qui pense que les pays musulmans aujourd’hui ont toujours été musulmans. Avant d’être musulman ou partiellement musulman, le Moyen-Orient, l’Afrique, le Maghreb, l’Inde, l’Europe, étaient des pays juif, chrétien, païen, hindouiste, bouddhiste, zoroastrisme, et ils sont devenus musulmans par la force. Le sang versé excluant d’emblée un changement en douceur ! Aucun empire ne se crée d'ailleurs pacifiquement. Les massacres des croisades qu’ils ont perpétrés dans le Languedoc et la Provence, sont une réalité partout où les musulmans sont passés, Mahomet lui même s'en est fait une spécialité. Et encore aujourd’hui ça ressemble à ça, avec en plus l’utilisation du droit parce qu’ils se servent du droit pour mettre à mort ce qui n’est pas musulman. Ils retournent les Droits de l’homme contre nous.
Mais pour en revenir au livre, la question se pose ; pourquoi quand on parle de civilisation islamique, on met sous silence et scellé ces faits ? Pourquoi très peu de gens les dénoncent ? Pourquoi, en plus des violences françaises en Algérie, on ne dit pas que l’invasion de ce territoire a libéré des esclaves européens et mis fin aux razzias ? Pourquoi tout ça est sous silence ? Pourquoi l’idéologie politique et religieuse interdit de faire une approche rationnelle de l’histoire ? Et pourquoi elle ne doit mettre en avant que les méfaits de l’Occident et pas de l’Orient dans le même temps ? Qu’on mette à jour l’histoire oui, mais la réécrire ou la taire non.
Enfin, le pourquoi on s’en doute, c’est soi-disant pour ne pas stigmatiser cette population qui se stigmatise très bien seule et faciliter l’intégration/l'assimilation dont elle ne veut pas. C’est aussi pour tenter de se faire des amis chez les ennemis. Mais par quel prodige une démocratie, un monde sensé, ne peut plus aborder toutes les questions en histoire ? Et qu'on traite de révisionniste toutes les personnes qui le font quand cela est justifié, récemment encore Sylvain Gouguenheim.

Une envie politique d’écrire :

Outre vouloir rétablir la vérité historique, qui colle soit dit en passant avec d’autres lectures et mes cours, il y a aussi toute une réflexion politique dans ce livre de la part de l’auteur qui est intéressante. Cette réflexion n’est pas nouvelle et depuis 2011 bien d’autres personnes l’ont eu ;  comme d’autre Guy Rachet s’inquiète à juste titre du joug musulman qui s’étend sur l’Europe, et tente d’instaurer la charia en cherchant à annihiler la laïcité, l’égalité homme-femme, l’Europe et ses valeurs en détournant les Droits de l’homme à leurs avantages. Plus d’une fois dans ces pages, il dénonce les paroles de musulman (Tarik Ramadan…) et le comportement de l’Europe face à ces attaques islamistes plus ou moins « soft ».
Il s’inquiète aussi de tous ces idiots utiles, bien ou rien pensants, ces aveugles européens, ces collabos, qui les soutiennent dans leurs revendications intégristes, intolérantes, arrogantes et promettant de facto un avenir bien sombre sous la religion du dieu imaginaire Allah.
Vu la virulence du livre, quand bien même l’auteur tape sur les musulmans comme sur les chrétiens, on pourrait penser ce Monsieur islamophobe (c’est tendance en ce moment), mais vu la connaissance du Monsieur sur le monde islamique (ce qui prouve son intérêt et sa curiosité) et ses positions anticoloniales dans sa jeunesse, on peut d’emblée écarter cette facilité. Il a écrit ce livre par soucis de rigueur scientifique. Surtout que l’auteur ne renie ni l’âge d’or islamique ni les quelques avancées utiles qu’ont apporté cette civilisation. En mettant toutefois en garde, sur ce qui a été exagéré par but politique et en rappelant qu’apporter des connaissances ne veut pas dire que le peuple qui en profite était ignare. Pouvons-nous dire que le monde islamique aujourd’hui soit entièrement ignare quand bien même il profite très largement du savoir et des sciences occidentales ?

Le mot de la fin :

En conclusion, c’est un livre à lire et même à relire tellement l’érudition est incommensurable. A notre époque, ce livre ne peut faire que du bien même si certaines choses peuvent être discutées car l’histoire n’est pas une science dure. Toutefois, toutes les traductions Occidentales, tous les faits historiques sont vrais. Idem pour l'actualité.
Cependant, malgré la somme du savoir de ce livre, nous ne pouvons que déplorer son existence qui n’existe que parce qu’un jour des fous du politiquement correct, des collaborateurs islamistes, des islamistes, ont décidé de réécrire l’histoire et non la mettre à jour ; ceci afin de faire plaisir à une population arrogante et problématique sur toute la planète, tout en abaissant dans le même temps une autre partie du monde pour satisfaire leurs ambitions politiques et personnelles, mais aussi pour se donner une image ouverte qui se rapproche plus au final d’un libéralisme politique qui pointe en dictature.

Extraits :

« L'incompétence et le parti pris de Jack Goody éclatent une fois encore sur ce point de l’art et de la sculpture. Comme pour légitimer la position négative et stérilisante de l’islam face aux arts plastiques, il cherche à laisser entendre que la création artistique n’est pas un phénomène naturel propre à l’homme, et pour étayer ce ridicule sous-entendu, à l’évidence dépourvu de tout fondement comme le démontre l’existence des sculptures et bas-reliefs aussi bien préhistoriques que sumériens, égyptiens, babyloniens, assyriens, perses et bien d’autres civilisations, il déclare que « même en Grèce la sculpture figurative ne s’imposa réellement qu’à l’époque classique qui succéda à une longue période géométrique où tout motif figuratif était proscrit ». Je ne peux éviter de noter cet indigent raccourci dans lequel est passée sous silence toute la période dite archaïque qui dure plus d’un siècle et nous a laissé quelques merveilles comme les kouroi et le koré de l’Acropole d’Athènes. Par ailleurs, on ne voit nulle part dans les textes grecs qu’il y ait eu une quelconque interdiction d’autant que cette affirmation est fausse puisque sur les vases géométriques sont souvent représentées des figurines qui annoncent dans une certaine mesure toute la grande céramique figurative dont la perfection est atteinte par les vases attiques à figures rouges et noires. Les exemples sont nombreux. Je me contenterai de citer tel cratère corinthien (au British Museum, donc dans le pays de notre auteur) daté du VIIIe siècle avant notre ère, représentant un homme emmenant une femme par la main, couple qui selon certains, serait Pâris et Hélène. Et, naturellement, sans compter les représentations plastiques de ce même siècle et des siècles suivants (la statuaire dite classique ne commençant qu’au Ve siècle),  ornements figurés plaqués sur des objets en bronze ou statuettes modelées dans diverses matières, tout cela précédant les séries de kouroi et koré datées dans leur majorité du VIe siècle.
Et un peu plus loin (p.67) il assure que les « pères de la Révolution française étaient farouchement hostiles à la représentation, non seulement picturale ou plastique, mais aussi théâtrale. » Déjà, si cette affirmation était exacte, cela n’apporterait aucun élément à son assertion première, mais, visiblement il n’a sans doute jamais entendu parler de David et moins encore de Louis Boilly (1761-1845) qui peignit en 1794 « le Triomphe de Marat » et « l’Arrestation de Charlotte Corday », de François-André Vincent qui fit en 1792 le portrait du comédien Dazincourt lequel triomphait sur les scènes de Paris en pleine Révolution, ni de Joseph Benoît Suvée qui peignit comme David des scènes antiques à la même époque, ni de Charles Meynier qui peignit en 1793 le tableau allégorique de la France encourageant les sciences et les arts… » p.384-385

« Une lecture attentives du Coran ne permet pas de dissimuler comme tendant à le faire les musulmans modernes afin de laisser croire que l’islam est, comme ils déclarent sans vergogne, une religion de paix et de tolérance, le côté intolérant, violent, meurtrier de certaines sourates par quoi, pour ne prendre qu’un exemple, on doit bien admettre que les talibans ont pu justifier tout leur comportement en se fondant sur ces dites sourates (même cette interdiction qui a pu scandaliser ou amuser d’aucuns tant elle parut ridicule, faite aux femmes de faire claquer les semelles de leurs chaussures : sourates XXIV, an-Nûr, verset 31). Je n’ignore pas que ces sourates doivent être replacées dans leur contexte, qu’elles ont été données pour des raisons politiques, voire personnelles, mais cela n’empêche pas de nombreux musulmans, à commencer par les intégristes, les interprètent à la lettre. Et ils ont raison, car reconnaître que Mahomet (ou ses successeurs qui ont fixé le canon coranique) les a conçues dans telle ou telle conjoncture donc qu’elles n’ont qu’une valeur transitoire, pour des besoins politiques, suivant certaines circonstances où l’appui d’Allah devenait décisif, c’est nécessairement admettre d’emblée que l’ensemble du Coran n’a jamais été dictées au prophète par l’intermédiaire d’un ange envoyé par Allah, mais simplement conçues sur le moment pour des raisons de stratégies personnelle, ce qui revient à dire que l’Envoyé d’Allah n’est jamais qu’un imposteur ! » p.224

« Je suis un lecteur et dans une certaine mesure un admirateur (mais non sans quelques restrictions) des travaux d’Alain de Libera. Or, mon étonnement a été suscité par ce passage de son livre, Penser au Moyen Âge. Ainsi écrit-il (p.114)) : « Si le modèle du rapport entre la philosophie et la religion a trouvé sa première expression dans le monde arabo-musulman, le modèle de la « crise » ou du « drame de la scolastique » utilisé pour penser la spécificité du Moyen-Âge latin s’avère en réalité, un modèle d’importation. C’est dans le monde musulman que s’est effectuée la première confrontation de l’hellénisme et du monothéisme ou, comme on dit, de la raison et de la foi. Si, donc, on définit l’ « intellectuelle médiéval » par le choc supposé de ces deux postulations contradictoires, il faut toujours garder que l’ « acculturation philosophique » de l’Europe n’a pas été une simple acquisition de technique intellectuelles : la « crise » elle-même, son régime conceptuel, sa structure mentale ont été acquis en même temps que les instruments de sa réalisation concrète. »
Quelle conception de Libera a-t-il donc de la raison, de l’hellénisme et du monothéisme pour déclarer que la première confrontation entre les deux premières propositions et la seconde s’est effectuée dans le monde musulman ? Car c’est bien dans l’Antiquité, on peut dire dès les épîtres de saint Paul, et plus symboliquement lors de son séjour à Athènes, que s’est produite la première confrontation entre l’hellénisme, porteur de raison, et du monothéisme totalement irrationnel. Et l’on retrouve cette confrontation chez les « penseurs » chrétiens, déjà chez Tertullien qui oppose le portique de Salomon à celui d’Athènes (figure de rhétorique  car il s’agit d’une allusion au stoïcisme, adopté en réalité par Tertullien – voir son De Pallio – et totalement étranger à la théologie juive figurée ici par le portique de Salomon). Elle parvient à un apogée avec Justin et surtout Origène chez les Pères grecs, et avec Augustin dans le monde latin ; pour finalement tenter de fusionner chez Boèce et Cassiodore.
Et c’est bien avant que la philosophie arabe ne parvienne à trouver ses repères (et même ne naisse !) que l’Occident latin va non pas acculturer, ce qui sous-entend emprunter un apport étranger, la raison et la philosophie, mais développer une philosophie rationnelle héritée directement de la Grèce d’un côté, avec le texte philosophique attribué par les chrétiens à Denys l’Aréopagite et dans une grande mesure avec Jean Scot Erigène (v.810-v.877) et de la pensée hellénistique latinisée, par toute une tradition.
Visiblement, Jean Libera inverse les données car l’acculturation s’est produite chez les musulmans qui ont emprunté aux Grecs un aspect de leur philosophie et aux chrétiens bien des aspects de leur théologie. » p. 302

« Et maintenant, qui a entendu les Maria Menocal et autres Jean Mouttapa stigmatiser la prise de Constantinople par les Turcs de Mehmet II, alors qu’il s’agissait d’une ville fondée par Byzas, Grec de Mégare vers 667 avant notre ère, et donc grecque depuis plus de 21 siècles ! Je ne puis faire mieux ici que de renvoyer aux pages teribles que Jacques Heers consacre à la prise de la ville at aux massacres qui s’en suivent. Je fais l’impasse sur les préparatifs du siège, terrifiants, la traitrise de transfuge comme ce maître bronzier hongrois nommé Orbain ou Orban qui forgea dans les ateliers du sultan d’énormes cannons, ou des Albanais devenus les mercenaires des envahisseurs. A la page 254 commence le récit des massacres qui « n’eurent de fin que lorsque les guerriers ottomans et ceux de leurs troupes axillaires renégats pour une bonne part, leur fureur de tuer apaisée et s’avançant au cœur de la cité songèrent davantage à courir aux trésors et aux esclaves. » Et Jacques Heers cite alors un auteur contemporain de ces horreurs qui nous rapporte que : « ils volent, dérobent, tuent encore ici et là, font captifs femmes, enfants, vieillards, jeunes gens, moines, hommes de tous âges et conditions. » Et il est encore question des religieuses violées par les équipages des galères avant d’être vendues aux enchères. Pendant trois jours des bandes de pillards s’étant partagé la ville, l’écumèrent de la sorte à la recherche de ceux qui auraient pu se cacher dans les maisons. Les reliques furent  dépecées, les vases sacrés enlevés, des crucifix montrant le Christ coiffées de bonnets rouges, Sainte-Sophie devenue une écurie, avant que le sultan n’en prenne possession et ne la transforme en mosquée. Enfin, selon une coutume chère aux musulmans qui l’appliquèrent dans la piraterie qu’ils imposèrent au monde méditerranéen jusqu’à la conquête de l’Algérie, ils gardèrent en otages les Vénitiens et les Génois  qui pouvaient représenter l’espoir d’une bonne rançon.

Dès lors, et pendant plus de 2 siècles, les Turcs vont ravager et finalement enlever quelques-unes des plus belles et prestigieuses îles grecques de la Méditerranée dans laquelle avait fleuri la plus grande des civilisations, dans lesquelles étaient née l’Europe, Chypres, Rhodes, la Crète, mais en vain tenteront-ils d’arracher Malte aux chevaliers de Rhodes, anciennement Hospitaliers de Saint-Jean, installés dans cet archipel par Charles Quint. Toutes ces conquêtes se firent dans la violence et le sang, et l’on oublie trop facilement que, après avoir ainsi ravagé et occupé les îles de la Méditerranée orientale, toujours avides de conquêtes les Turcs assiégèrent donc Malte pendant six mois en 1565, un siège à propos duquel les chroniqueurs de l’époque rapportent la cruauté des envahisseurs et les massacres qu’ils perpétrèrent. Pr ailleurs ils n’auront de cesse de conquérir le reste de l’Europe. Les Balkans et la Grèce ont ainsi été dévastés et occupés, et leurs armées se porteront jusqu’aux portes de Vienne qu’ils assiègeront une première fois en 1529 avec une armée estimé à 120 000 hommes, et une seconde fois en 1683.
[…]
Car il a fallu aux peuples soumis, des décennies, voire des siècles de combats et de sacrifices, une énergie farouche, un mépris de la mort, un sens prodigieux du sacrifice, pour se libérer peu à peu de ce joug insupportable. Mais non sans martyrs : rappelez-vous le siège et la prise de Missolonghi, les massacres de Chio (à propos desquels nos islamophiles ne se sont jamais indignés), pour ne citer que les ravages faits en Grèce qui ont, en leur temps, ému toute l’Europe. Et je ne parlerai pas du million d’Arméniens massacrés au début du XXè siècle, ce que les Turcs persistent à nier ! Au reste, si l’on parle des massacres et des déportations des Arméniens en 1915 et 1916, à la suite de la prise du pouvoir des « Jeunes Turcs » en 1909, qui prônèrent une guerre sainte contre les chrétiens, on oublie que les premiers massacres de chrétiens en Arménie et dans ce qui allaient devenir l’Irak, ont commencé en 1895 et 1896. On oublie aussi la guerre qui s’est terminée en 1922 par la prise de Smyrne par les Turcs et l’incendie de la plus grande partie de cette ville, fondée par les Grecs et grecques depuis plus de trois millénaires, et le massacre d’une partie de sa population grecque.
[…]
Qui vient nous dire que les Turcs sont des Européens susceptibles d’intégrer la nouvelle Europe, eux qui dès leur apparition hors des steppes et les montagnes d’Asie centrale n’ont plus cessé de conquérir, de massacrer, d’imposer leurs mœurs, leur religion, de détruire tout ce qui est à la source de notre Europe, le monde grec !  […] Eux dont l’influence islamique a fait que, dans ces terres jadis si fécondes, sévit à notre époque les crimes de sang, qu’ils prétendent crimes d’honneurs, meurtres des filles insoumises qu’ils vont perpétrer jusque dans les pays d’accueil comme l’Allemagne dont ils méprisent visiblement la civilisation et les lois. Cette agressivité de nombreux Turcs installés en Europe, et notamment en Allemagne, se manifeste d’ailleurs bruyamment. Ainsi en est-il de l’organisation inter européenne, le Milli Görüs qui ne se gêne pas pour parler de la « barbarie européenne », déclarer que « la démocratie est une erreur occidentale », d’accuser les juifs d’être des « vampires suceurs de sangs », et de conclure que leur « communauté est un moyen au service d’un but : islamiser la société. »» p.400

« Le danger réel réside dans une invasion plus ou moins pacifique, plus ou moins feutrée, l’invasion peu discernable de musulmans qui se prétendent réformistes, démocrates et qui, sous couvert d’intégration cherchent à occuper ce qu’on peut appeler des « postes clefs. » Cette infiltration en France par ces réseaux islamistes a été nombreuses fois dénoncée aussi bien dans la presse que dans des livres, sans d’ailleurs émouvoir les idiots, les mêmes que les communistes appelaient les idiots utiles. L’Express, parmi d’autres hebdomadaire, a dénoncé dans son numéro du 17 avril 2003 ce réseau de « croyants purs et durs répartis entre Lille, Strasbourgs, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse et Bordeaux, tous passés par l’Université, jeunes, intelligents et cyniques, bien placés à l’UOIF » qui constitue l’avant-garde des néo-islamistes. Lesquels auraient fait passer des consignes clandestines par l’intermédiaire de cédéroms numérotés du disque de Carla Bruni, Quelqu’un m’a dit. Les « axes de ce combat » définis dans ces fiches, au nombre de 70, porteraient sur la prise des commandes de la république pour parvenir à instaurer en France une République islamique. Je ne sais ce qui peut avoir de vrai dans cette enquête, mais ce qui ne peut échapper à l’attention du moins prévenu des innocents, ce sont les islamistes, notamment ceux de ce qu’on a pu appeler Londonistan, qui affirmaient haut, aussi bien dans les journaux qu’à la télévision, qu’un jour les Européennes seront voilées et règnera sur l’Europe ce que j’appellerai non pas le soleil mais la nuit obscure d’Allah. L’arrogance des jeunes bigotes porteuse de voile (rêvent-elles aussi de burqa) ? Celle des musulmans qui réclament non seulement des mosquées, des boucheries hallal, des heures réservées aux femmes dans nos piscines municipales, sans compter ceux qui, en France voudraient interdire la lecture de nos auteurs les plus chers qui ont forgés nos libertés, des Voltaires, Diderot et autres, que de jeunes fanatiques refusent d’aborder dans nos classes, ce sont là des avancées des islamistes qui éprouvent de cette manière les faiblesses de la République afin de la déstabiliser.

Cette volonté d’interdiction de la connaissance de nos écrivains, notamment de ceux des Lumières qui ont fait éclater le carcan de la religion, s’est encore manifestée en décembre 2005. Des associations musulmanes locales et des gens de la mosquée de Genève ont eu le front d’oser demander l’interdiction de représenter la pièce de Voltaire, Le fanatisme ou Mahomet le Prophète, au Théâtre de Carouge à Genève et à Saint-Genis-Pouilly dans l’Ain. Heureusement le maire de cette dernière commune a refusé de se plier à l’oukase des musulmans, mais le préfet s’est couché en tentant d’expliquer que cela n’impliquait pas les musulmans mais le fanatisme des catholiques !  Car, à l’évidence, les musulmans ne sont ni fanatiques ni intolérants, contrairement aux catholiques… Ce qui n’a pas empêché ces braves gens installés chez nous d’incendier la porte d’entrée du collège et de lancer des pierres sur les pompiers qui intervenaient, tandis que la pièce se donnait sous la protection de la police ! (Voir le Figaro du 12 décembre 2005, article de Corinne Caillaurd, p.12). A ce train-là, dans combien de temps nous autres Européens n’auront plus qu’un droit, nous taire et lire leur Coran ? En revanche, de zélés serviteurs des ambitions musulmanes ‘toujours les mêmes idiots utiles) montrent le plus grand soin pour complaire à leurs futurs maîtres. Témoin, par exemple, cet agent de l’aéroport de Bâle-Mulhouse qui s’est autorisé à demander (ou exiger ?) à une agence de publicité de retirer des affiches de lingerie féminine « par respect pour les pèlerins musulmans qui se rendent à la Mecque ». L’entrefilet du journal qui rapporte ce fait ahurissant, soit le Figaro du 23 décembre 2005, p.7, laisse entendre qu’on a obtempéré puisque « la direction a fait remettre les affiches le lendemain. » On peut ainsi constater que les musulmans n’ont rien à envier au puritanisme victorien de l’Angleterre du XIXé siècle. […] Et  non contents d’imposer aux pays qui les accueillent béatement, soit au reste du monde, à ce Dar al-Harb haï ou méprisé.

Un programme qui n’est jamais que l’aboutissement d’un processus que le grand arabisant américain Bernard Lewis démontre parfaitement dans son étude Le Langage politique de l'islam, qui pourrait se résumer par cet extrait :
« Jusqu’à ce jour, le monde est partagé en deux, la maison de l’Islam (Dar-al-Islam), où s’imposent la domination et la loi de l’islam, et la maison de la Guerre (Dar al-Harb) qui couvre le reste du monde. Entre les deux existe un état de guerre moralement nécessaire, juridiquement et religieusement obligatoire, jusqu’au triomphe final et inévitable de l’islam sur l’incroyance. Selon les livres de droit, cet état de guerre pourrait être interrompu si besoin était, par un armistice ou une trêve de durée limitée. Il ne pouvait pas se conclure sur une paix, mais seulement par une victoire finale ».
Je pourrais citer quantité de déclarations d’islamistes qui mettent en évidence cette constations de Bernard Lewis. Je me contenterai de rappeler celle d’un chef d’Etat européen (Bosniaque musulman) Alija Izetbegovic. Dans ce qu’on a appelé sa « Déclaration islamique » faite en 1970 et reprise en anglais en 1991 afin de lui assurer une plus large diffusion, il déclare, entre autres que : « Il ne peut exister de paix ou de coexistence entre la foi islamique et des institutions sociales et politiques non islamiques » Ce qui le conduit à conclure que : « Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu’il est moralement et numériquement capable de détruire le pouvoir non islamique existant ». (Cité par Bat Ye'or 2005, p. 210, avec références à l'appui.) » p. 409

« Ibn  Khaldoun écrit, en effet, que "quand les musulmans entreprirent la conquête de l'Iran, ils y trouvèrent une quantité extraordinaire de livres et de recueils scientifique et (leur général) Sa'ad ibn Waqqâs écrivit à Omar ibn-al-Khattab pour lui demander la permission de les prendre et de les distribuer aux musulmans avec le reste du butin. Mais Omar En conséquence, conclut  lui répondit : "Jette-les à l'eau ! S'ils renferment un guide pour la Vérité, Allah nous en a donné le meilleur. Et s'ils ne contiennent que des mensonges, Allah nous en a débarassés." En conséquence, concut Ibn Khaldoun, les soldats musulmans jetèrent les livres à l’eau ou au feu, et c’est ainsi que la science de Perses a disparu et qu’il n’en est rien resté. » Belle conclusion qui va à l’encontre de ce que prétendent certains auteurs tels les organisateurs de l’exposition à l’Institut du Monde Arabe (IMA) sur l’Âge d’or de la dite science, suivis par les journalistes qui ont participé  à l’apologie de la science arabe, accumulant un nombre impressionnant d’erreurs ou d’affirmations gratuite, qui citent la science des Perses l’une des sources de la science arabe. Au demeurant, parallèlement à ces erreurs, on ne peut qu’être choqué par des prétentions non seulement dépourvues de tout fondement mais qui sont de volontaires contrevérités historiques. » p.249

« Je ne sais sur quels textes se fondent certains auteurs comme par exemple, ceux qui ont rédigé la présentation de l’exposition sur l’âge d’or de la science arabe, organisée à l’institut du monde arabe, qui mentionnent la science des anciens Babyloniens et des Perses parmi les sources de la science arabe sans pour autant justifier de quelque manière que ce soit ces assertions qui me semblent donc totalement infondées. Les textes « babyloniens » qu’on peut qualifier de scientifique étaient rédigés en babylonien cunéiforme, langue et écriture complètement oubliées dès la fin de l’époque grecque, soit au cours des deux derniers siècles précédent notre ère. Occupée par les Grecs pendant pendant plus de deux siècles, la Babylonien était en rupture totale avec son passé qui n’avait que la cunairement substitué au cours des trois siècles de l’occupation des Perses sous la dynastie des Achéménides (VI- IV siècle avant JC), renversée par Alexandre le Grand. A l’époque des Abbassides, soit plus d’un millénaire après la fin de l’empire achéménide, non seulement plus personne ne savaient lire les cunéiformes, mais on en ignorait même l’existence, les tablettes cunéiformes  sumériennes et akkadiennes (l’assyrien et le babylonien procédant tous deux de cette dernière langue) n’ayant été rendues au jour et finalement décryptées et traduites qu’à la suite des travaux archéologues et philologues européens au 19ème siècle. 
Il nous a été conservé en grec quelques traditions historico-mythologiques babyloniennes et phéniciennes qui n'ont aucun caractère scientifique. Quant à ce qui concerne la Perse antique, il ne nous est parvenu que le corpus de textes de l'Avesta, préservé par les anciens sujets de l'empire sassanide qui avaient trouvé refuge en Inde. Les textes de l'Avesta, en langue pehlevi, dialecte persan, sont entièrement religieux et appartiennent au culte zoroastrien. Ibn Khaldoun nous apprend que toute la "science" et la littérature persanes ont été détruites par les envahisseurs musulmans. Seuls les poètes persans ont retrouvé des éléments d'une tradition pehlevi restée entièrement littéraire, et visiblement ignorée des Arabes, les quels ne savaient pas le persan. Cr les musulmans parlant le persan sont les iraniens ayant reçu des noms arabes suivant l'obligation de l'islam. Si l'on sait, cependant que l'Hémégistè de Ptolémée a été traduit en pehlevi au IIIè siècle, à l'époque sassanide, tout ce que nous savons sur une possible science perse préislamique ne tient qu'à quelques allusions chez les auteurs arabes. Ainsi nous ont-ils conservé le souvenir de l'existence de Tables royales (astrologie) dont il y aurait eu plusieurs versions entre 450 et 640. » p.255.256

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